Les femmes experts-comptables surperforment-elles leurs homologues masculins ? 1/2
Le rôle des femmes dans le monde des affaires est en plein essor et le nombre de femmes dirigeantes augmente régulièrement.
De plus en plus de recherches montrent que les entreprises dirigées par des femmes ont généralement un meilleur management et de meilleures performances financières que les entreprises dirigées par des hommes.
Une étude réalisée par le McKinsey Global Institute publiée en décembre 2016 (intitulée « The Age of Analytics: Competing in a Data-Driven World ») avait révélé que les entreprises dirigées par des femmes étaient plus performantes que celles dirigées par des hommes.
Quelques chiffres tirés de cette étude sur la période 2012 à 2015
Ces entreprises ont enregistré une hausse de 21 % de leur chiffre d’affaires, contre seulement 17 % pour celles dirigées par des hommes.
Sur la même période, les entreprises dont la direction est féminine ont enregistré une hausse de 27 % des bénéfices, contre seulement 12 % pour celles dont la direction est masculine.
D’autres études ont également montré que les femmes dirigeantes sont plus susceptibles de mettre en œuvre des pratiques de gestion plus efficaces.
Par exemple, elles sont plus susceptibles de prendre des décisions plus éclairées et de mieux gérer leurs équipes et leurs ressources.
Elles sont également plus susceptibles d’adopter des pratiques de gestion de la qualité et de l’innovation afin de maintenir leurs entreprises à l’avant-garde de l’industrie.
En outre, les femmes dirigeantes sont plus susceptibles d’adopter des stratégies et des politiques axées sur les employés pour améliorer la productivité et la satisfaction des employés : nous y revenons plus en détail plus bas.
Equité hommes/femmes, éthique, ouverture, transparence… les dirigeantes en pointe !
Elles sont également plus susceptibles de mettre en place des systèmes de rémunération et de promotion équitables pour tous les employés, quel que soit leur sexe ou leur origine.
De plus, il a été constaté que les femmes dirigeantes sont plus susceptibles de s’assurer que leurs entreprises sont conformes aux lois et réglementations en vigueur et à la fois éthiques et socialement responsables (dans les cabinets comptables, ce sont souvent des femmes qui lancent la forme juridique « entreprise à mission »[1]).
Elles sont également plus susceptibles de prendre des mesures pour réduire les inégalités entre les sexes et de promouvoir l’égalité des chances.
Enfin, les femmes dirigeantes sont plus susceptibles d’être plus à l’écoute des préoccupations et des idées de leurs employés.
Elles sont plus susceptibles de promouvoir une culture de l’ouverture et de la transparence et de s’assurer que leurs employés se sentent à l’aise et engagés.
Ainsi, les femmes dirigeantes ont non seulement un meilleur management, mais aussi des performances financières supérieures à celles des hommes dirigeants.
Qu’en est-il de la productivité des organisations managées par des femmes ?
En général, les femmes dirigeantes ont tendance à avoir une meilleure performance en termes de productivité des équipes que les hommes dirigeants.
Plus récemment, une étude effectuée en 2018 par l’Université de Harvard («Les femmes dirigeantes sont-elles plus performantes que les hommes ?») a montré que les femmes dirigeantes étaient en moyenne plus productives que les hommes, et qu’elles étaient capables de générer des bénéfices plus élevés et des résultats plus satisfaisants que ceux obtenus par des dirigeants masculins.
De plus, il a été démontré que les femmes dirigeantes sont plus orientées vers le développement des compétences des membres de leur équipe et qu’elles sont plus susceptibles de mettre en place des initiatives visant à améliorer la productivité et l’efficacité.
Que dit notre expérience dans les missions « Chaîne Critique » de recherche de productivité « zen » dans les cabinets d’expertise comptable ?
C’est assez fascinant car nous confirmons tout-à-fait ces conclusions !
Les femmes experts-comptables représentent environ 29% des 21.000 professionnels inscrits en France mais moins de 10% des dirigeants (seules ou associées) de cabinets : 9% exactement selon les statistiques les plus récentes !
Premier point intéressant, les dirigeantes représentent près de 30% des clients de notre mission ce qui est trois fois la représentation naturelle de celles-ci dans la Profession Comptable.
Par ailleurs, voici les statistiques enregistrées comparant les gains de productivité :
- des dirigeants experts-comptables vs leurs homologues masculins
- des collaboratrices vs les collaborateurs.
Tout d’abord, il faut savoir que la moyenne des gains de productivité enregistrée depuis 2 ans avec la Méthode de la Chaîne Critique est proche de 35% (34,92%) tous cabinets confondus (sur plusieurs dizaines de cabinets) :
- quelque soit les outils de production utilisés
- sans changement des méthodes comptables.
Les dirigeantes ont représenté un peu moins de 30% des clients de la Méthode.
Les collaboratrices a contrario ont légèrement dépassé 65% des pilotes (niveau réviseur) impliqués.
Dirigeantes experts-comptables | Dirigeants experts-comptables | |
Gain de productivité moyen obtenu dans la mission « Chaîne Critique » | 41,5% | 32,1% |
Collaboratrices pilotes (*) | Collaborateurs pilotes (*) | |
Gain de productivité moyen obtenu dans la mission « Chaîne Critique » | 36,6% | 31,8% |
Il y a plusieurs explications selon notre expérience en mission
1/ Les collaboratrices se laissent mieux « porter » par la méthode :
Elles ne cherchent pas à prouver la supériorité de leurs habitudes antérieures ! Et bien souvent, les moins confirmées obtiennent les meilleurs scores de gains de productivité…
2/ Les dirigeantes favorisent souvent des équipes plus féminines :
Alors l’explication 1/ leur profite par défaut… mais ce n’est pas tout.
3/ Il faut aller chercher une explication majeure dans une meilleure capacité des dirigeantes de cabinet à rechercher des consensus :
Ce consensus ne sont pas liés à l’autorité mais à une plus forte sensibilisation et implication des collaborateurs, sans pour autant les priver d’autonomie. Et sans une délégation excessive, ou sans suivi sérieux.
4/ Les dirigeants de cabinets sont plus « geeks » :
Ils espèrent trop souvent que l’introduction d’outils leur permettra de faire l’économie d’un management plus impliqué qui travaille sur les compétences, les savoir-faire et les savoir-être des équipes.
En effet, augmenter les compétences de ses collaborateurs revient aussi à :
- leur inculquer en douceur des méthodes de travail novatrices
- tout en les rassurant, les motivant voire les challengeant…
- …et en gérant le changement via un coaching confiant er bienveillant mais ferme jusqu’à la pleine réussite !
Or ce sont les ingrédients de notre mission « Chaîne Critique » que d’apporter :
- une nouvelle vision d’une organisation plus « véloce » (raisonnement à base de flux et de vitesse en lieu et place du traditionnel raisonnement en stock d’heures disponibles sur les RH en regard des temps budgétés sur les dossiers)
- avec des règles très précises de priorisation, planification et de pilotage
- avec une visualisation permanente de l’avancement…
- …et des indicateurs.
5/ Les dirigeantes de cabinets et les collaboratrices acceptent mieux une remise en cause de leurs méthodes (égo moins développé ?) :
Voire elles la recherchent lorsqu’elles constatent qu’elles ne progressent plus. Leurs témoignages en réunions internes de débriefing sont généralement très enthousiastes et motivantes pour les autres RH !
Elles vendent littéralement la Méthode et créent une contagion positive en faveur du déploiement futur dans l’ensemble du cabinet…
Les dirigeantes experts-comptables seraient-elles l’avenir de la Profession alors que sévit une pénurie préoccupante de ressources humaines depuis quelques années ?
Dans un monde professionnel déjà très dématérialisé (mais dans lequel beaucoup de problèmes persistent) et où l’on parle de plus en plus d’IA (Intelligence Artificielle), la relation humaine, la proximité, la créativité… ne seront-elles pas la plus grande force des cabinets à l’avenir alors que les tâches à plus faibles valeur ajoutée auront été totalement mécanisées ?
Prochain article :
« Les femmes experts-comptables surperforment-elles leurs homologues masculins ? 2/2 »
- Les performances des dirigeantes experts-comptables dans les classements de la Profession Comptable française en 2021/2022
- Témoignages de dirigeantes de cabinets.
En savoir plus sur la Méthode de « la Chaîne Critique » pour réaliser d’importants gains de productivité tout en ménageant vos équipes en période fiscale : https://cutt.ly/62zl25I
Demander un entretien : https://cutt.ly/42zzvsV
[1] Une entreprise à mission est une forme d’entreprise dont le but est d’atteindre un objectif social ou environnemental spécifique en plus de poursuivre une mission économique. Les entreprises à mission sont également connues sous le nom d’entreprises à but non lucratif, de sociétés à mission ou de sociétés à but social. Elles s’efforcent de répondre à des besoins sociaux ou environnementaux, tout en assurant des retours économiques réalisables.