L’étonnant chiffrage des gains financiers de la méthode de la « chaîne critique » sur un collaborateur réviseur
Nous avons vu que la Méthode de la Chaîne Critique permet en moyenne de gagner +30% de productivité sur le temps de révision et de confection des projets de bilan en période fiscale.
Parfois c’est près de 40 à 50% avec certains réviseurs (j’utiliserai par simplification ce même mot « réviseur » pour les collaboratrices et les collaborateurs, pardon pour les tenants de l’écriture inclusive) !…
Cette performance est possible en cassant l’effet domino des dérives de chaque intervenant dans la chaîne de production à savoir :
- ne plus laisser les clients faire dysfonctionner les collaborateurs en ne donnant pas les documents et les informations attendus dans de bonnes conditions (qualité, complétude, délai)
- empêcher l’empirisme des collaborateurs de prospérer (leur éviter un travail trop « multi-dossiers ») qui fait exploser les temps et les délais, rendant les experts comptables systématiquement “goulots d’étranglement”
- déconseiller aux experts-comptables de déléguer sans contrôle tout ce début de la chaîne de production qui est effectivement « critique » !
Le schéma pernicieux à l’oeuvre depuis longtemps dans les cabinets :
dérives du client >> dérive du collaborateur >> dérive de l’expert-comptable…
On a vu dans les statistiques de la Profession Comptable que la productivité des cabinets ne s’améliorait pas, bien au contraire, du fait de la sur-accumulation des outils et des processus induits : courrier, papier, fax, emails, fichiers, plateformes…
Vos collaborateurs ne peuvent seuls mettre de l’ordre dans cette situation, ils ont besoin de votre aide !
Les cabinets et leurs dirigeants doivent comprendre que l’organisation et le management forment 90% de la réalisation du potentiel théorique de productivité de vos outils.
SOMMAIRE
Retour aux fondamentaux
Notre chiffrage des gains récurrents occasionnés par la méthode
Pour quel investissement initial ces gains sont-ils réalisables ?
Quels sont les autres avantages de la méthode ?
Comment et quand mettre en place la méthode ?
Retour aux fondamentaux
Nous connaissons depuis longtemps la répartition moyenne des temps des collaborateurs en charge de portefeuille clients.
Cette répartition est symbolisée par ce schéma largement connu de la Profession Comptable (nous l’avions produit en 2008) :
Donc en période fiscale, le réviseur doit produire :
- une collecte importante (cf la check-list client classique)
- la douzième (ou dernière ou seule) tenue
- la révision des comptes
- le projet de bilan pour l’expert-comptable.
On peut donc estimer que ce réviseur consacre 30 à 40% de sont temps productif total aux « périodes fiscales » successives soit en moyenne 500 heures rapportées à ses 1.350 heures réellement productives.
Dans un cabinet de révision comptable, ce sera au moins le double.
Notre chiffrage des gains récurrents occasionnés par la méthode
Un gain de productivité de 30% procure donc 150 heures gagnées !
Faisons l’hypothèse que le taux horaire vendu du réviseur soit de 75€. Et que son coût de revient soit 2,5 moindre.
Exprimées en coût de revient, cela représente une économie de 150 H * 30€ = 4.500€ par collaborateur réviseur et par an.
En prix de vente, on multipliera par 2,5 et cela nous occasionnera potentiellement 11.250€ de CA additif si ce temps gagné est affecté sans déperdition à d’autres travaux.
Si vous multipliez ces économies et ces gains par la proportion de collaborateurs réviseurs d’un cabinet (disons 50% de l’effectif), cela représente des montants !
Prenons l’exemple d’un cabinet de tenue comptable type de 10 personnes :
- 1 expert-comptable
- 1 secrétaire administrative et juridique
- 1 collaboratrice au social
- 5 collaborateurs comptables réviseurs
- 2 assistants de tenue.
Alors :
- les économies seront de 22.500€
- les gains de CA seront de 56.250€… chaque année dans ce cabinet de 10 personnes !
Rapportés à un CA moyen de 800.000€ (80K€/collaborateur), c’est un gain récurrent de +7% chaque année !
Multipliez tous ces chiffres par 2 dans un cabinet de révision…
Pour quel investissement initial ces gains sont-ils réalisables ?
On constate rapidement que la méthode revient beaucoup moins cher que des investissements informatiques lourds et qu’elle ne coûte plus rien après son année de mise en place.
Un seul collaborateur « pilote » drivé dans la méthode rentabilise largement votre investissement !
Le levier de votre investissement est donc énorme car 5.000/5, c’est 1.000€/réviseur seulement la première année : après c’est tout bénéfice.
Quel outil informatique vous donnera un levier pareil et sans coût récurrent ?
Tous les outils de suivi peuvent être gérés dans de simples feuilles Excel pour planifier, piloter, mesure puis synthétiser les gains réalisés.
C’est tout.
Si vous en voulez plus, sachez que le module Iloa de planification et de pilotage de production TurboBusiness a implémenté des fonctionnalités support de la « Chaîne Critique » dans sa nouvelle version web : kanban pour prioriser les dossiers à produire, fever chart pour suivre visuellement la rentabilité instantanée des dossiers.
Quels sont les autres avantages de la méthode ?
Au-delà des aspects financiers directs qui sont très importants, ces avantages indirects sont énormes et se favorisent tous les intervenants de la chaîne de production.
Les avantage directs sont les suivants :
- le client qui obtient son bilan jusqu’à 2 mois plus tôt
- le collaborateur qui maîtrise parfaitement chaque campagne fiscale tout en abaissant son stress et sa fatigue
- la nouvelle organisation rassure et donne du sens au travail des réviseurs
- le management devient également plus professionnel et peut s’adapter sans difficulté à une organisation en télétravail
- en cas d’aléa (maternité, maladie) ou de coup dur (départ, décès), les gains de 5 réviseurs permettent de compenser sans surcoûts la production de 1 à 1,5 personne manquante dans l’effectif de notre cabinet de 10 personnes
- l’expert-comptable qui évite de devenir le goulot d’étranglement perpétuel et de jouer avec sa santé chaque année.
Les avantages indirects ne sont pas moindres :
- un cabinet bien organisé fidélise ses clients et ses collaborateurs
- il réduit son turn-over qui lui coûte extrêmement cher et bride sa croissance
- les collaborateurs changent radicalement de « comportement productif » en gérant mieux leurs appros clients et en évitant le multi-dossiers et multi-tâches qui tue leur productivité
- il augmente sa capacité à investir sur de nouvelles missions et de nouveaux marché avec de nouveaux profils collaborateurs
- il augmente toute ses performances : productivité, rentabilité, chiffre d’affaires, satisfaction générale des acteurs…
Comment et quand mettre en place la méthode ?
Il est préférable de mettre en oeuvre un ou plusieurs collaborateurs réviseurs « pilotes » pour prouver aux autres que la méthode fonctionne.
Le déploiement général peut alors s’effectuer dans les semaines qui suivent.
Idéalement, on peut tester la méthode sur les « petites périodes fiscales » : jui et septembre notamment.
Mais rassurez-vous, il est possible de lancer la « Chaîne Critique » en pleine période fiscale après une double réunion de présentation :
- aux dirigeants du cabinets
- à tous les collaborateurs.