Période fiscale et second semestre 2023 : aussi difficiles que l’année Covid ?
Les périodes fiscales difficiles se sont succédées depuis quelques années, notamment 2020 (année Covid) et 2022 (intensification de la pénurie de collaborateurs).
Bilans 31/12 terminés en juin/juillet, voire à la rentrée… Planification des retards… Un summum a été atteint en 2022, année « normale » et sans délai de grâce (souvent accordé ces dernières années).
Nos contacts nombreux dans les cabinets d’expertise comptable et nos analyses nous laissent penser que le premier semestre 2023 mais également le second risquent fort d’être très compliqués pour la Profession.
Décryptage…
La pénurie de collaborateurs : une tendance qui ne se dément pas
Nous discutons intensément de l’évolution de ce sujet dans les cabinets depuis le déploiement de notre Méthode de la « Chaîne Critique », soient 24 mois (pour en savoir plus, voir en bas de cet article).
Rien ne montre que la situation de l’emploi se soit régulée pour les profils comptables niveau Bac+2, avec plus ou moins d’ancienneté et de qualification.
Les rémunérations sont régulièrement poussées à la hausse (+3 à 5% par an) et le « mercato » bat son plein : seule une grave récession (fort possible) pourrait calmer un peu les ardeurs des collaborateurs les plus hardis.
La pénurie est donc toujours aussi cruelle (elle est même devenue structurelle), notamment pour les petits cabinets provinciaux moins attractifs : ils n’ont pas de problème de rémunération à la hausse car ils n’ont tout simplement pas de candidats !
Leur seule voie est de fidéliser absolument leurs équipes en place… et de prier. Est-ce pour autant qu’il ne doivent plus « bouger une oreille » au risque de provoquer l’exode de collaborateurs mécontents ? Nous y revenons plus bas.
Les cabinets ne manquent pas de travail, bien au contraire !
Les clients ont plus que jamais besoin d’être soutenus du fait du contexte économique cahotique (Covid, guerre, inflation, crise énergétique, risque de mouvements sociaux, Europe en difficulté…) qui a déjà fait et fera encore plus de dégâts à venir :
- la tension RH déjà citée crée un déficit de bras cité plus haut ;
- la création d’entreprises est toujours dynamique mais ce sont surtout des petites structures souvent mal organisées et peu rentables, faut-il le souligner ?
- des difficultés de trésorerie déjà présentes (les PGE à rembourser notamment) et l’horizon économique est bien noir : la prévision de défaillances en 2023 pourrait atteindre le chiffre de 100.000, et ce n’est que l’arbre qui cache une forêt d’entreprises qui vont fortement souffrir, possiblement un million ?
Ce qui veut dire que chaque cabinet pourrait perdre 5 à 10 clients directement, mais également avoir à soutenir plus fortement un quart de ses clients ! Les experts-comptables risquent bien le burn-out…
Alors que la facture électronique arrive en force…
500 cabinets ont été incités dès 2022 (via un dispositif soutenu par BPI) à se former et à commencer à initier une démarche auprès d’un petit lot de leurs clients.
Mais 99% du travail reste à faire et les cabinets d’expertise comptable sont en première ligne !
Dès la rentrée de 2023 (automne), il faudra mettre le paquet pour rassembler de préférence la plus grande partie des clients sur le dispositif (PDP) choisi par le cabinet : un gros travail de sensibilisation, puis de formation, d’organisation… et quelque part commercial car cela ne sera pas gratuit pour les entreprises.
Or on sait déjà que les TPE/PME sont assez indifférentes au sujet de la facture électronique qui intéresse surtout l’Etat (via son administration fiscale) et par capillarité les Institutions de la Profession Comptable, mais aussi bien sûr fortement les éditeurs/hébergeurs qui vont faire exploser leur chiffre d’affaires !
Alors chacun d’expliquer au cabinet tous les bénéfices de cette mutation : ils existeront bien un jour (facilitation de la tenue, gains de temps, nouveaux services…), mais en attendant, le plus dur reste à faire…
Tous les partenaires et les entreprises seront-ils prêts pour juillet 2024 : rien n’est moins sûr.
A défaut de recruter, le pari RH est double : fidéliser les équipes tout en boostant leur efficacité productive !
Comment donc aborder cette année 2023 pour endiguer le surplus de travail lié aux phénomènes décrits plus haut ?
Dans un contexte de plus en plus hautement technologique (qui coûte de plus en plus cher, parfois plus de 10% du CA du cabinet !), l’accumulation d’outils a montré ses limites : 5 années de perte nette de productivité (depuis 2017 exactement) si on enlève l’inflation.
Pour éviter les fins de périodes calamiteuses et les experts-comptables goulots et proches burn-out, il faudra avoir mis en place une solide organisation et il est encore temps !
La période novembre à fin janvier laisse encore des possibilités d’implanter cette organisation avant les mois les plus chauds : mais tarder serait prendre de gros risques…
En effet, la jeune génération de collaborateurs n’est plus aussi résiliente, dévouée et fidèle que leurs prédécesseurs : il faut en tenir compte et adapter son cabinet.
L’anticipation devient le maître mot car quand les équipes seront parties, il ne sera plus temps de se lamenter !
RCA Consulting a mis en place une solide équipe de consultants aguerris dans la Profession Comptable et formée à la « Méthode de la Chaîne Critique ».
Il y a +20 à +50% de gains de productivité à réaliser avec vos actuels collaborateurs basés en métropole : pas de délocalisation, pas de changement de logiciels, pas de changement des méthodes comptables. Juste une organisation productive et un management rénovés !
On en parle ?